Accéder au menu


Dans le BTP, la canicule officiellement reconnue comme motif de chômage intempéries

Dans le BTP, la canicule officiellement reconnue comme motif de chômage intempéries

Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) connaît une évolution significative dans la gestion des arrêts de travail liés aux conditions météorologiques. Un décret publié le 28 juin 2024 ajoute la canicule à la liste des conditions atmosphériques reconnues par le Code du travail, ouvrant ainsi droit officiellement au régime spécifique de chômage intempéries.

Une reconnaissance attendue par la profession 

Cette décision représente une avancée majeure pour la santé et la sécurité des ouvriers du BTP. Désormais, les périodes de canicule sont reconnues comme motif légitime d’arrêt de travail, au même titre que d’autres intempéries telles que la neige, le gel, le verglas, la pluie et le vent fort.

Le fonctionnement du dispositif 

Indemnisation des salariés 

En cas d’arrêt de chantier lors d’épisodes de fortes chaleurs, les entreprises doivent verser à leurs salariés une indemnité égale à 75 % de leur salaire horaire brut, exonérée de cotisations sociales.

Remboursement partiel aux entreprises 

Dans le cadre d’un régime de solidarité, le réseau Congés Intempéries BTP (CIBTP) gère le dispositif d’indemnisation. 

Après déclaration des arrêts, les entreprises peuvent bénéficier d’un remboursement partiel des indemnités versées. Ce système permet de mutualiser les risques et d’assurer une prise en charge équitable entre les différentes entreprises du secteur. 

L’impact sur les entreprises du BTP 

Cotisations au régime 

Pour financer ce dispositif, les employeurs du BTP versent une cotisation, inchangée, à la CIBTP.  

Du 1er avril 2024 au 31 mars 2025, cette cotisation est fixée à : 

  • 0,68 % pour les entreprises de gros œuvre et travaux publics ; 
  • 0,13 % pour les autres entreprises. 

Adaptation nécessaire 

Les entreprises du secteur devront intégrer ce nouveau paramètre dans leur gestion des chantiers, en prenant en compte les prévisions de Météo-France (vigilance orange ou rouge) et les potentiels arrêts de travail lors des épisodes de fortes chaleurs. 

Perspectives et limites

Bien que cette mesure constitue une avancée significative, certains points restent à surveiller. 

Le montant remboursé aux employeurs pour les arrêts dus à la canicule pourra être abaissé pour garantir la viabilité du régime d’indemnisation. En effet, une augmentation des sinistres est possible dans les années à venir, mais le niveau des cotisations doit rester constant. 

L’impact potentiel sur les délais de réalisation des chantiers devra être évalué.

Conclusion 

L’intégration officielle de la canicule comme motif de chômage intempéries dans le BTP est significative. Elle témoigne de l’adaptation nécessaire du droit du travail face aux défis du changement climatique. Cette mesure, qui vise à protéger la santé des travailleurs tout en sécurisant les pratiques des entreprises, pourrait inspirer d’autres secteurs d’activité particulièrement exposés aux conditions météorologiques extrêmes.

Pour toute question relative à cette thématique, interrogez nos experts. 

JE PARTAGE :

Cet article est mis en ligne à des fins d'information du public et dans l'intérêt des contribuables. Il est régulièrement mis à jour, dans la mesure du possible. En raison de l'évolution permanente de la législation en vigueur, nous ne pouvons toutefois pas garantir son application actuelle et vous invitons à nous interroger pour toute question juridique ou problème concernant le thème évoqué par le biais de notre formulaire de contact. En aucun cas le Cabinet ne pourra être tenu responsable de l'inexactitude et de l'obsolescence des articles du site.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *