Apprentissage : nouvelle participation financière de 750 € pour les employeurs en 2025
Apprentissage : nouvelle participation financière de 750 € pour les employeurs en 2025
Posté le dans Social par ComptaCom.
Apprentissage : nouvelle participation financière de 750 € pour les employeurs en 2025Depuis le 1er juillet 2025, les entreprises qui recrutent certains apprentis doivent désormais composer avec une nouvelle obligation financière. Bien que l’aide unique aux employeurs d’apprentis et diverses mesures de soutien restent disponibles, une contribution spécifique de 750 € est maintenant exigée pour certains profils d’apprentis. Cette évolution modifie l’équilibre économique du financement de l’apprentissage.
Une contribution ciblée sur les formations supérieures
Cette nouvelle participation de l’employeur aux contrats d’alternance concerne exclusivement les formations de niveau Bac+3 et supérieur. Les entreprises qui signent un contrat d’apprentissage en vue de l’obtention d’un diplôme ou d’un titre professionnel de ce niveau doivent désormais contribuer au financement de la formation théorique dispensée en centre de formation des apprentis (CFA).
Jusqu’alors, cette formation théorique était intégralement financée par l’opérateur de compétences (OPCO) dont relève l’entreprise. Cette participation représente un changement notable dans la répartition des coûts, même si les aides traditionnelles et les exonérations consentis aux employeurs d’apprenti demeurent en vigueur.
Modalités pratiques de facturation
Le processus de facturation s’organise autour de modalités précises :
- Le CFA établit une facture à destination de l’employeur ;
- Cette facturation intervient après les 45 premiers jours de formation pratique en entreprise ;
- Ces 45 jours peuvent être consécutifs ou non.
Cette organisation permet de s’assurer que l’apprenti a effectivement débuté sa formation pratique avant que la contribution ne soit réclamée à l’entreprise.
Montant forfaitaire et cas particuliers
Les traditionnelles aides aux employeurs d’apprenti restent applicables, mais elles doivent désormais être mise en perspective avec cette nouvelle contribution de 750 euros par contrat. Ce montant forfaitaire s’applique à chaque contrat d’apprentissage concerné par la mesure.
Rupture anticipée pendant la période d’essai
En cas de rupture du contrat durant les 45 premiers jours de formation pratique en entreprise, la participation financière fait l’objet d’un calcul spécifique :
- Le montant correspond à 50 % de la participation versée par l’OPCO au CFA ;
- Ce calcul s’effectue au prorata du nombre de jours réellement effectués ;
- Le plafond de 750 € s’applique dans tous les cas.
Important : La période de 45 jours constitue une phase de rupture libre pour les deux parties, employeur et apprenti pouvant mettre fin au contrat sans justifications particulières.
Nouveaux contrats après une rupture
Lorsqu’un apprenti trouve un nouvel employeur après une rupture anticipée, la contribution financière est réduite. Le nouveau contrat d’apprentissage génère une participation de 200 euros seulement, reconnaissant ainsi que la formation théorique a déjà été partiellement financée.
Impact sur le coût de l’apprentissage pour l’entreprise
Cette mesure, issue du décret 2025-585 du 27 juin 2025, modifie l’équation économique de l’apprentissage pour les entreprises, particulièrement pour les formations supérieures. Néanmoins, plusieurs dispositifs continuent d’alléger la charge financière :
- L’exonération de certaines cotisations sociales et fiscales reste en vigueur ;
- Le barème de rémunération en fonction de l’âge continue de s’appliquer ;
- L’aide à l’embauche d’un apprenti demeure accessible.
Perspectives pour les employeurs
Cette évolution s’inscrit dans une logique de responsabilisation partagée du financement de l’apprentissage. Les aides traditionnelles aux employeurs d’apprenti restent mobilisables, mais les entreprises doivent désormais intégrer cette participation de 750 € dans leur calcul de coût de revient. De leur côté, les apprentis ont également subi en début d’année une diminution de l’exonération de leurs cotisations salariales.
Pour les formations de niveau Bac+3 et plus, cette mesure représente un investissement supplémentaire qui doit être mis en balance avec les avantages fiscaux et sociaux de l’apprentissage. L’apprentissage devient ainsi un élément structurant de la politique de formation des entreprises.
Faites le point avec votre Expert-Comptable sur le coût et les aides à l’apprentissage avant de vous engager.
Cet article est mis en ligne à des fins d'information du public et dans l'intérêt des contribuables. Il est régulièrement mis à jour, dans la mesure du possible. En raison de l'évolution permanente de la législation en vigueur, nous ne pouvons toutefois pas garantir son application actuelle et vous invitons à nous interroger pour toute question juridique ou problème concernant le thème évoqué par le biais de notre formulaire de contact. En aucun cas le Cabinet ne pourra être tenu responsable de l'inexactitude et de l'obsolescence des articles du site.
Laisser un commentaire