Contribution patronale sur l’attribution d’actions gratuites : une hausse en 2025
Contribution patronale sur l’attribution d’actions gratuites : une hausse en 2025
Posté le dans Social par ComptaCom.
Contribution patronale sur l’attribution d’actions gratuites : une hausse en 2025La contribution patronale sur les attributions gratuites d’actions évolue en 2025. Dans un contexte de maîtrise des finances publiques, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 (PLFSS 2025) modifie le régime applicable à ce dispositif d’actionnariat salarié.
La loi prévoit, en effet, 10 points de hausse pour le taux de cette contribution des sociétés par actions.
Un changement qui concerne de nombreuses entreprises et soulève des enjeux financiers et stratégiques importants.
Un taux porté de 20 à 30 % dès le 1er mars 2025
Jusqu’ici fixée à 20 %, la contribution patronale due lors de l’attribution gratuite d’actions passe à 30 % à compter du 1er mars 2025.
Ce prélèvement est calculé sur la valeur des actions attribuées à leur date d’acquisition par le bénéficiaire. Il concerne les entreprises cotées et non cotées qui octroient gratuitement des actions à leurs salariés ou mandataires sociaux.
Cette réforme s’inscrit dans un objectif de maîtrise des dépenses publiques. D’après la Cour des comptes, elle devrait générer 400 millions d’euros supplémentaires au profit de la Caisse nationale des allocations familiales.
Un régime social spécifique, sans cotisations classiques
Rappelons que les attributions gratuites d’actions (AGA) n’induisent pas le paiement des cotisations de Sécurité sociale. Elles n’entraînent pas non plus celui de la CSG, de la CRDS, du forfait social, et du versement mobilité, etc.
En revanche, elles sont soumises à la contribution patronale sur les actions gratuites, dont l’augmentation constitue désormais un enjeu financier important pour les sociétés concernées.
Du côté du salarié : quelle fiscalité applicable ?
Les gains d’acquisition perçus sur ces actions peuvent être soumis, au moment de leur cession :
- Soit au barème progressif de l’impôt sur le revenu ;
- Soit au prélèvement forfaitaire unique (PFU).
Ce choix dépend du régime fiscal applicable en fonction de la date d’acquisition définitive des actions, de la date de leur revente et des arbitrages personnels du bénéficiaire.
Exonérations possibles : quelles entreprises sont concernées ?
Les conditions d’exonération
La législation prévoit néanmoins une exonération de contribution patronale pour certaines entreprises.
Les sociétés doivent remplir deux conditions à la date de la décision d’attribution :
- Ne jamais avoir versé de dividendes depuis leur création ;
- Le montant des actions attribuées à un bénéficiaire ne doit pas dépasser le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS), fixé à 47 100 € en 2025. Il convient de cumuler les valeurs des actions attribuées gratuitement sur l’année en cours et les trois années précédentes.
Les entreprises concernées par l’exonération :
- Les PME (moins de 250 salariés) dont le chiffre d’affaires (CA) n’excède pas 50 millions d’€ (ou 43 millions d’€ au total du bilan) ;
- Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) (moins de 5 000 salariés) dont le CA reste inférieur à 1,5 milliard d’€ (ou 2 milliards d’€ de bilan).
Cette disposition vise les structures en développement ou les créateurs d’entreprise qui envisagent d’intégrer, dans leur stratégie de fidélisation, des dispositifs :
- De type BSPCE (bons de souscription de parts de créateur d’entreprise) ;
- D’actionnariat salarié.
Une réforme à intégrer dans une stratégie RH et financière
Le passage de 20 à 30 % du taux de cette contribution patronale sur les actions gratuites change la donne pour les politiques de rémunération différée.
Les sociétés devront :
- Repenser leurs plans d’attribution gratuite d’actions ;
- Évaluer les impacts sur leur actionnariat salarié ;
- Adapter leurs dispositifs pour rester compétitives sans alourdir leurs coûts.
Les entreprises concernées devront intégrer cette hausse dans leurs projections budgétaires. Elles ont tout intérêt à revoir leurs politiques de rémunération différée, et, le cas échéant, ajuster leur stratégie de rétention et d’intéressement des talents.
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