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Louer son logement à sa société : le guide pratique pour optimiser vos revenus

Louer son logement à sa société : le guide pratique pour optimiser vos revenus

Vous êtes dirigeant et cherchez à optimiser votre situation financière ? Saviez-vous qu’il est tout à fait possible et légal de louer votre logement à votre société ? Ce mécanisme, souvent méconnu, peut vous permettre de déduire les charges dans votre entreprise tout en générant un revenu complémentaire personnel. Une stratégie gagnant-gagnant, à condition de bien en maîtriser les règles. 

 

Les conditions à respecter pour une location en toute légalité 

Pour mettre en place cette solution, trois conditions cumulatives sont impératives. Premièrement, vous devez être le représentant légal de l’entreprise. Deuxièmement, le siège social de votre société doit être officiellement établi à votre domicile. Enfin, une partie de votre logement, comme un bureau, doit être clairement identifiée et dédiée à votre activité professionnelle. C’est cette surface qui fera l’objet d’un bail de location entre vous et votre entreprise, et non l’intégralité de votre résidence principale. 

 

Comment déterminer le montant du loyer ? 

Le montant du loyer doit être fixé de manière juste et cohérente. Il est calculé au prorata de la surface réellement allouée à l’activité professionnelle par rapport à la surface totale de votre logement. Ce loyer doit correspondre aux prix du marché local pour une surface équivalente, souvent entre 6 et 10 m². Pour sécuriser l’opération aux yeux de l’administration fiscale, il est indispensable de formaliser cette location par un contrat de location écrit, détaillant la surface, le loyer et les modalités de paiement des charges. 

 

Quels sont les avantages financiers ? 

L’avantage principal est double. Pour votre société, le loyer versé constitue une charge déductible, ce qui diminue son résultat imposable et donc son impôt. Pour vous, à titre personnel, vous percevez un revenu complémentaire qui n’est pas soumis aux cotisations sociales, contrairement à un salaire. Par exemple, verser 1 200 € en loyer peut générer une économie de plusieurs centaines d’euros par an par rapport à un versement en salaire, après calcul de l’impôt sur le revenu et des charges sociales. 

 

Quelle fiscalité pour les revenus perçus ? 

En tant que propriétaire, les loyers perçus sont des revenus fonciers. Vous pouvez opter pour le régime micro-foncier (abattement forfaitaire de 30%) ou le régime réel si vos charges sont plus élevées. Si vous êtes locataire de votre logement, la mise à disposition d’une partie à votre société est possible avec l’accord écrit de votre bailleur. Les revenus sont alors imposés en Bénéfices Non Commerciaux (BNC). Ce type de bail spécifique échappe au cadre strict de la loi de juillet 1989 régissant les locations nues à usage d’habitation. 

Cependant, cette optimisation présente quelques inconvénients à ne pas négliger. En effet, la société sera redevable d’une Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) complémentaire. De plus, si le loyer se substitue à une partie de la rémunération du dirigeant, cela peut impacter négativement ses droits à la retraite, les loyers n’étant pas soumis aux cotisations sociales. Enfin, sur le plan personnel, les revenus fonciers perçus sont assujettis aux prélèvements sociaux au taux de 17,20%, ce qui diminue le gain net de l’opération. 

 

Une optimisation à mettre en place avec précaution 

En conclusion, louer son logement à sa société est une excellente stratégie d’optimisation, simple et légale. En respectant les conditions, en fixant un loyer juste et en formalisant l’accord, vous allégez les charges de votre entreprise tout en augmentant vos revenus personnels. N’hésitez pas à consulter un expert-comptable pour sécuriser la démarche. 

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