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Travailleurs handicapés : obligations

Travailleurs handicapés : obligations

Quelles sont les obligations des entreprises en termes d’emploi de travailleurs handicapés et quelles sont les sanctions en cas de non-conformité ?

Rappel : le seuil de 20 salariés se détermine au 31/12, établissement par établissement.

Les entreprises dépassant le seuil des 20 salariés, soit à leur création soit en raison d’une augmentation d’effectif, bénéficient d’un délai de 3 ans à compter de cette date pour s’acquitter de leur obligation.

Comment remplir son obligation

L’employeur peut s’acquitter de son obligation d’emploi de plusieurs façons :

  • en employant directement des personnes handicapées,
  • en passant des accords de sous-traitance avec des entreprises adaptées (EA), des centres de distribution de travail à domicile (CDTD) ou avec des établissements et services d’aide par le travail (ESAT),
  • en recrutant des stagiaires handicapés au titre de la formation professionnelle,
  • en appliquant un accord de branche, d’entreprise, d’établissement ou de groupe, prévoyant un plan annuel ou pluriannuel vis-à-vis des personnes handicapées,
  • en réglant à l’AGEFIPH une participation annuelle pour chacun des bénéficiaires qu’ils auraient dû employer. Cette contribution doit être payée au plus tard le 1er mars. Son montant diffère selon l’effectif. Le calcul s’effectue selon le SMIC horaire applicable au moment du versement de la contribution. Il correspond à :
    • 400 x SMIC horaire pour les entreprises de 20 à 199 salariés.
    • 500 x SMIC horaire pour les entreprises de 200 à 749 salariés.

Non conformité à l’obligation : Sur-contribution

En cas de non-conformité à l’obligation d’emploi pendant plus de 3 ans, la contribution versée à l’AGEFIPH est portée à 1 500 SMIC (14 295 Euros) par bénéficiaire manquant.

Sont concernées les entreprises qui pendant une période de 3 ans :

  • N’ont employé aucun bénéficiaire de l’obligation d’emploi ;
  • Ou n’ont pas conclu de convention de fourniture, de sous-traitance, de prestation de services avec des EA, des CDTD ou des ESAT. Depuis 2012, il est obligatoire, pour éviter la sur-contribution, que ce contrat de fourniture ou de service soit d’un montant HT supérieur, sur 4 ans, à 400 SMIC horaires (3 812 euros) pour les entreprises de 20 à 199 salariés et 500 SMIC horaire (4 765 euros) pour les entreprises de 200 à 749 salariés. Par conséquent, les entreprises qui n’auront pas atteint le montant minimum requis sur 4 ans à partir de 2012 (soit entre 2012 et 2015) devront s’acquitter de cette sur-contribution en 2015. Ainsi les entreprises qui auront conclu un contrat de sous-traitance avec un EA, un ESAT, ou un CDTD pourront échapper à la sur contribution jusqu’en 2015, quel que soit le montant de la facture.
  • Ou n’ont mis en place aucun accord collectif d’instauration d’un programme annuel ou pluriannuel au bénéfice des travailleurs handicapés.

Exemple : une entreprise de 50 salariés qui n’a pas rempli son obligation d’emploi au titre des années 2012, 2013 et 2014 (50*6%, soit 3 unités) devra s’acquitter d’une contribution à l’AGEFIPH d’un montant de 1 500 x 9.53 x 3 unités manquantes = 42 885 €

Pour éviter la sur-contribution en 2015, les entreprises peuvent toujours mettre place une action en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés jusqu’au 31 décembre 2014.

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