Comment diversifier un contrat d’assurance-vie ?
Comment diversifier un contrat d’assurance-vie ?
Posté le dans Gestion de patrimoine par ComptaCom.
Comment diversifier un contrat d’assurance-vie ?L’assurance-vie reste un des placements préférés des Français. En 2022, les cotisations d’assurance-vie s’élèvent à 144,4 milliards d’euros pour une collecte nette à 14,3 milliards d’euros. Un contrat d’assurance-vie offre de multiples possibilités et des avantages fiscaux. Au sein d’un même contrat d’assurance-vie, vous pouvez investir sur des supports différents (fonds en euros, unités de compte), dans des classes d’actifs variées (actions, obligations, immobilier), des secteurs d’activité et des secteurs géographiques divers. Le contrat multisupport apparaît donc comme le meilleur moyen de diversifier son épargne tout en dosant le risque.
Pourquoi investir dans un contrat d’assurance-vie multisupport ?
L’assurance-vie est un placement diversifié par nature. Deux grandes catégories de contrats existent sur le marché :
- le contrat d’assurance-vie monosupport : toute l’épargne est placée dans un fonds en euros, un support sécurisé et garanti ;
- le contrat d’assurance-vie multisupport : aux fonds en euros, vous ajoutez une part variable d’unités de compte (UC), des actifs financiers non garantis et soumis aux aléas des marchés financiers.
Avec un contrat multisupport, vous disposez d’une grande liberté d’investissement. Non seulement sur la répartition entre fonds en euros et UC, mais aussi sur la teneur des actifs au sein des unités de compte.
Cette diversification de l’investissement diminue le risque et augmente la rentabilité potentielle. En outre, nul besoin d’être un spécialiste des marchés financiers puisque de nombreux contrats proposent une gestion pilotée de l’assurance-vie.
Un contrat d’assurance-vie multisupport convient donc aux profils d’épargnants qui acceptent une dose de risque. Ce dosage peut aller de 10 % d’UC à 80 % et peut varier au fil du temps.
Il y a 10 ans, les fonds en euros représentaient 85 à 90 % de l’assurance-vie et rapportaient 3,4 % par an. Leur part est désormais de 60 % alors que le rendement est tombé à 1,3 % en 2021. L’inflation et la remontée des taux devraient toutefois réhausser le rendement des fonds en euros.
Comment sélectionner un contrat multisupport ?
Face au nombre de contrats d’assurance-vie disponibles, il faut une méthodologie pour choisir la bonne assurance-vie.
Tout d’abord, sélectionner le gestionnaire. En effet, de nombreuses banques, assureurs, banques en ligne, courtiers proposent différents contrats.
Avant de vous décider, posez-vous quelques questions :
- Quel est le rendement du contrat sur les dernières années ?
- Quels sont les frais prélevés (frais d’arbitrage, frais sur versement, frais de gestion, etc.) ?
- Quelle diversification sur les supports proposés ?
- Quels sont les modes de gestion disponibles ?
- Quelles sont les contraintes (investissement de démarrage, investissement annuel, profils imposés, etc.) ?
- Dans quels secteurs d’activité les fonds sont investis (industrie, nouvelles technologies, énergies fossiles, immobilier avec des SCPI – sociétés civiles de placement immobilier, ISR – investissement socialement responsable, etc.) ?
- Sur quelles zones géographiques (France, Europe, Monde) ?
Ensuite, vous adoptez le mode de gestion le plus adapté en fonction de vos connaissances financières : gestion libre pour les fins connaisseurs, gestion profilée (vous définissez votre profil et le gestionnaire pilote pour vous), gestion sous mandat, gestion pilotée en fonction d’arbitrages prédéfinis, etc.
Rappels sur la fiscalité de l’assurance-vie
Le succès des contrats d’assurance-vie tient largement de son régime fiscal privilégié, lors des retraits ou lors du décès du titulaire.
Hors rachats éventuels, vous payez 17,2 % de prélèvements sociaux (CSG/CRDS) sur les intérêts annuels issus des fonds en euros. Les plus-values éventuelles sur les unités de compte ne sont fiscalisées qu’au moment du retrait.
En outre, lors d’un rachat partiel ou total, l’assiette taxable ne concerne que les intérêts ou les gains réalisés (jamais le capital).
Le montant dépend de l’âge du contrat d’assurance-vie (idéal après 8 ans) et de la date de versement des primes (avant ou après le 27 septembre 2017, date d’entrée en vigueur de la flat tax ou PFU – prélèvement forfaitaire unique de 30 %).
Les intérêts peuvent au choix :
- être déclarés au sein de votre déclaration de revenus et imposés selon votre taux marginal d’imposition ;
- bénéficier du PFU de 30 % pour les virements effectués depuis le 27/09/2017 ;
- bénéficier du PFL (prélèvement forfaitaire libératoire) variables selon le durée du contrat pour les versements réalisés auparavant.
Un abattement fiscal s’opère pour les contrats détenus depuis plus de 8 ans.
Pour un chef d’entreprise, l’assurance-vie apparaît comme un bon moyen d’épargner pour compléter sa retraite, protéger sa famille ou transmettre son patrimoine. Discutez de vos placements avec un expert-comptable spécialisé dans l’accompagnement des dirigeants.
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