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RSE : comment définir la responsabilité sociétale de l’entreprise ?

RSE : comment définir la responsabilité sociétale de l’entreprise ?

Toute entreprise a déjà entendu l’acronyme RSE. Pour autant, combien savent précisément définir leur responsabilité sociétale et surtout la mettre en place ? Très souvent, la raison d’être d’une entreprise existe sans même la formaliser. Petit tour d’horizon des bonnes pratiques pour définir une RSE dans son entreprise.

 

Qu’est-ce que la RSE ?

La Commission européenne définit la responsabilité sociétale des entreprises ou RSE comme l’intégration volontaire de préoccupations sociales et environnementales aux activités commerciales de l’entreprise.

 

Ainsi l’entreprise cherche à avoir un impact positif en complément de sa rentabilité économique. Elle devient un lieu de partage de création et de partage de la valeur.

 

La norme internationale ISO 26 000 définit 7 piliers fondamentaux de la RSE :

  • la gouvernance de l’organisation,
  • les droits de l’homme,
  • les relations et conditions de travail,
  • l’environnement,
  • la loyauté des pratiques,
  • les questions relatives aux consommateurs,
  • les communautés et le développement local.

 

La loi PACTE du 22 mai 2019 fait entrer la RSE dans le Code civil. Désormais l’article 1833 précise qu’une “société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité”.

 

Une entreprise responsable et engagée fait partie des attentes des consommateurs particuliers comme clients professionnels. La RSE devient par conséquent un élément déterminant du succès de l’entreprise, en particulier pour atteindre les plus jeunes générations.

 

La RSE se combine avec des indicateurs ESG (environnement, social, gouvernance). Voici quelques exemples de pratiques à évaluer :

  • mettre en place un actionnariat salarié,
  • établir le bilan des émissions CO2 de l’entreprise,
  • définir un plan d’action de gestion des ressources et de l’énergie,
  • veiller à la qualité de vie au travail et au bien-être des salariés, etc.

 

Ces critères facilitent l’évaluation d’une politique RSE en interne ou par des intervenants extérieurs.

 

Comment mettre en place une démarche RSE ?

La RSE ne se limite pas à quelques beaux principes, vite contredits par les pratiques de l’entreprise. C’est une démarche globale de refonte de toutes les relations de l’entreprise avec ses clients, ses fournisseurs, ses partenaires. Cela se met en place sur le long terme, avec un plan d’action bien défini.

 

En premier lieu, l’entreprise peut définir sa raison d’être, voire l’inscrire dans ses statuts, sans que cela ne soit une obligation. La modification des statuts de la société n’est pas une condition sine qua non d’une démarche RSE. Aux côtés de la raison d’être, la société définit des valeurs fortes et le pourquoi de sa création, sa vision du rôle de l’entreprise dans le monde.

 

Ensuite, chaque service est challengé à l’aune de ses valeurs. Par exemple, les services des ressources humaines travaillent à mettre en cohérence les pratiques de recrutement et la marque employeur avec la raison d’être : inclusion, insertion, formation, rémunération. Chaque point de chaque service est évalué et repensé.

 

L’objectif est de créer un projet fort et différenciant pour fédérer ses équipes. Très souvent, le créateur de l’entreprise est à l’initiative d’une démarche RSE parce qu’il veut mettre en avant son histoire, son identité ou ses spécificités. Toutefois, un projet de RSE réussit s’il porte une transformation profonde des pratiques partagées par l’ensemble des équipes. Co-construire la responsabilité sociétale avec ses collaborateurs est le meilleur moyen de les inciter à s’impliquer et à s’inscrire dans la durée aux côtés de l’entreprise.

 

Attention ! La RSE n’est pas du greenwashing ou du social bashing. Il ne suffit pas de définir une raison d’être dans ses statuts pour adopter une démarche RSE sincère. La responsabilité sociétale ne peut pas cacher un déficit d’image ou un manque de légitimité. L’effet boomerang peut alors se révéler terrible, notamment sur les réseaux sociaux.

 

Les étapes de la responsabilité sociétale de l’entreprise

Comme tout projet global, définir sa RSE et lui donner une réalité dans l’entreprise n’est pas simple. La raison d’être se précise au terme d’un processus lent, collaboratif et réfléchi :

  • La première étape consiste à écouter toutes les parties prenantes en interne et à l’extérieur de la structure : quelle est l’image de l’entreprise ? Quels sont ses aspects différenciants ? Quels sont les points d’amélioration ?
  • Ensuite une équipe projet RSE agrège les résultats de cette phase d’écoute jusqu’à élaborer plusieurs propositions de raison d’être. Des profils très différents sont alors utiles pour stimuler la créativité
  • La raison d’être est alors choisie et formulée. Elle peut alors se propager dans tous les éléments de communication de l’entreprise. Pour ce faire, l’entreprise s’engage à faire des choix, à modifier ses pratiques et à mesurer le résultat
  • Chaque service de l’entreprise doit alors s’approprier la raison d’être pour la transformer en réalité. Cela peut passer par la recherche de nouveaux fournisseurs, par l’écoconception des produits, par la modification des emballages, par une nouvelle politique RH, par une modification de la gouvernance, etc.

 

L’équipe projet chargée de la RSE a alors un rôle d’animation pour inciter, rappeler et mesurer la démarche RSE. Faute de quoi, la raison d’être restera lettre morte. Il convient également de se laisser du temps pour mesurer chaque changement. Comme tout changement de culture, cette transformation s’inscrit dans le long terme, en parvenant à convaincre les collaborateurs plutôt qu’en imposant.

 

Enfin, la mise en œuvre d’une politique RSE se traduit souvent par une fidélisation des clients et des collaborateurs, une augmentation du chiffre d’affaires et une hausse de la rentabilité. C’est donc un cercle vertueux qui permet de conjuguer performance économique, performance sociale et performance environnementale. La transformation de l’entreprise génère ainsi des profits supplémentaires tout en développant un impact positif.

 

Bon à savoir :

Qui peut vous aider à mettre en œuvre votre RSE ? Plusieurs acteurs peuvent vous accompagner dans cette transformation, à commencer par votre expert-comptable, en valorisant votre performance extra-financière. Les sites impact.gouv.fr et la plateforme RSE de France Stratégie vous donnent également de précieux indicateurs.

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