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L’impact de la crise financière internationale sur les salons de coiffure et d’esthétique

L’impact de la crise financière internationale sur les salons de coiffure et d’esthétique

La crise financière internationale n’a bien évidement pas d’effet direct dans les salons.
On imagine mal un propriétaire « jouer » avec sa trésorerie sur des produits dérivés ou octroyer des prêts risqués à des personnes insolvables, avec des taux d’intérêts plus élevés.
Par contre cette crise financière a deux effets indirects et cumulatifs qui peuvent frapper directement les salons : 1° la baisse de consommation et 2° le resserrement du crédit.
Des salons déjà fragilisés le seront encore plus demain !

Un plan de soutien au PME

Une étude très récente réalisée par l’institut de sondages IFOP révèle que 72 % des patrons d’entreprise interrogés ont le sentiment que la crise des subprimes a eu, ou aura des effets négatifs sur les conditions d’accès au crédit des entreprises.

Le 2 octobre, l’Etat a décidé la mise en place d’un plan de soutien aux entreprises de 22 milliards d’euros. Ces fonds seront mis à disposition des banques pour le financement des PME. Les sommes sont très importantes :8 milliards provenant de la collecte du Livret de Développement Durable (ex Codevi) ; 9 milliards provenant du Livret d’Epargne Populaire (LEP) ; 2 milliards d’euros pour les prêts bancaires aux PME avec garantie d’Oseo. 2 milliards de plus pour les autres prêts bancaires ; 1 milliard pour convertir les prêts court-terme en prêts moyen terme.

Mais les salons seront-ils concernés ?

l’Etat va exiger des banques « une publication mensuelle et toute la transparence sur l’utilisation des fonds orientés vers les PME». Mais la priorité sera sur le financement des PME alors que les salons sont classés dans les Très Petites Entreprises (TPE).

Communiquer avec son banquier

Le rôle des banques est très important par temps de crise et cela va nécessiter une communication efficace de votre part.
Comme leurs exigences augmentent, il va falloir désormais préparer de plus en plus de garantie et des éléments financiers solides pour prouver votre bon état de santé financière.
Le banquier attend bien sur que vous lui communiquiez toutes les informations utiles sur votre entreprise, surtout quand la situation est mauvaise. Un tableau de bord régulièrement tenu est un excellent moyen. En effet la banque vous juge également d’après des critères financiers tirés de vos bilans ou prévisionnels réalisés. Les éléments pris dans ces documents sont retraités afin d’établir un profil type et une image de votre salon qui soit la plus proche possible de la réalité économique.
Cette situation s’applique aussi bien pour les projets d’installation que pour les salons, en activité, pour un découvert ou un financement d’investissement.

Attention vous êtes fichés

Les banques sont dotées de services d’analyses, qui sont systématiquement alertés lorsque la situation se tend. Garder la confiance de son banquier habituel est un élément essentiel pour accroître ses chances de passer la crise.
Avant même d’ouvrir un compte, les banques vérifient si vous êtes fiché comme interdit bancaire ou s’il y a eu une décision judiciaire à votre encontre (dépôt de bilan, interdiction de gérer…)
Des chèques impayés, des dettes importantes, cela laisse des traces !
La liste détaillée d’incidents de paiement et surtout leur rythme en accélération ou en diminution va directement affecter la décision du banquier à vous aider ou au contraire à vous fermer le robinet du crédit.
Les sources de renseignements du banquier sont multiples :
Fichier central des chèques (FCC) qui recense les interdits bancaires
Fichier des incidents des crédits aux particuliers (FICP) qui répertorie les incidents de paiement sur des crédits particuliers (prêts immobiliers, crédits revolving, découverts, etc.).
Fichier bancaire des entreprises (Fiben) qui contient des informations d’ordre général sur l’entreprise
Il ne faut jamais attendre d’être en difficultés, pour communiquer avec son banquier. Il est toujours préférable d’anticiper pour montrer que la situation est gérée et que vous faite face. Cacher la situation future ne sert à rien. De toutes façon le banquier le découvrira toujours, et il perdra plus rapidement confiance et cela peut être catastrophique.

Vos marges de négociation

Pour bien négocier avec la banque, la règle d’or est de ne pas attendre de connaître des difficultés. Au contraire, c’est lorsque tout va bien qu’il faut voir son banquier pour pouvoir bien anticiper ses futurs besoins.
Le critère traditionnel de votre banque pour vous accorder un crédit est votre capacité de remboursement. Votre résultat doit être suffisant pour vous permettre de rembourser vos emprunts et de dégager des bénéfices pour pouvoir vivre correctement.

Si vous voulez obtenir un prêt bancaire pour une installation, vous devez en général fournir un apport personnel d’au moins 20 %. Mais votre expérience personnelle est aussi d’une grande importance. Pouvoir démontrer à l’avance que vous pouvez gérer des situations de crise est rassurant pour le banquier.

Mon conseil : n’attendez pas les mauvais jours.

Les prochains mois peuvent être difficiles en raison d’une baisse de consommation dans un cadre de concurrence accrue. Alors anticipez : adaptez votre comportement et soyez plus « fourmi » que « cigale »
Un exemple : si vous avez autofinancé des investissements, demandez à votre banquier sans attendre un financement complémentaire, même si vous n’en avez pas besoin dans l’immédiat.
Placez l’argent à court terme. Les rendements sont excellents et vous avez ainsi une réserve facile à utiliser en cas de nécessité.

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